Isabelle DAVID
Auteur le Bon Guide
Le Printemps, les Galeries Lafayette, les perles du boulevard Haussmann drainent derrière elles une foule de commerces et de restaurants qui en font un lieu animé et joyeux. À visiter pour le shopping, bien sûr, mais aussi pour l'architecture somptueuse des lieux.
Leur apparition, au début du XIXème siècle sur les grands boulevards des principales villes de France a modifié profondément le monde du commerce et de la mode. En effet, avec les grands magasins, l'entrée libre, la confection et les prix fixes mettant fin au marchandage ont brusquement changé la donne. Deux des grandes figures parisiennes de cette époque, Le Printemps et Les Galeries Lafayette exercent toujours leur pouvoir d'attraction sur les femmes -mais pas que, les départements hommes ayant pris peu à peu de l'ampleur- du monde entier.
Le Printemps s'installe en 1865, entre la rue du Havre et le boulevard Haussmann, dans un immeuble cossu de trois étages, dans un quartier pas du tout commerçant. Mais ses fondateurs, visionnaires, misent sans doute sur la proximité de la gare Saint-Lazare pour leur amener des visiteuses. Un an plus tard, le magasin innove en lançant ses premières soldes, la machine est lancée et le succès ne se démentira plus jusqu'à aujourd'hui.
Classé Monument Historique, Le Printemps s'étend sur trois bâtiments, soit 25 étages dont une journée ne suffit pas à en effeuiller toutes les merveilles. Pour vous y retrouver, sachez que le magasin est organisé en trois unités, correspondant chacune à un magasin : le Printemps de la Mode, développé sur ses sept étages (accessoires, luxe, designers internationaux, mode et tendance, chaussures, etc.) dont un auditorium ; le Printemps de la Beauté et de la Maison qui comprend 9 étages (lingerie, beauté, soins et instituts, luxe et gourmandises, cuisine et ustensiles, linge de maison, enfants, bagages…) et le Printemps Homme, soit cinq étages consacrés à ces messieurs, des soins aux chaussures en passant par les grandes marques et les jeans. En dehors de son million de références et ses plus de 300 marques vendues en exclusivité, ce temple du glamour et du luxe présente une merveille au dernier étage du Printemps de la mode, le restaurant, avec sa magnifique coupole Art Déco, classée, qui s'ouvre sur les toits de Paris, comme un hommage à la Ville Lumière. À voir absolument.
Le frère ennemi et concurrent magnifique, Les Galeries Lafayette s'installent à leur tour en 1893 sur le boulevard Haussmann à proximité des précédents. L'idée du départ était de faire un temple du luxe, à portée toutefois de toutes les bourses, d'où le somptueux escalier signé Majorelle et inspiré de celui de l'Opéra de Paris. On doit également à l'artiste, les ferronneries des balcons tandis que les vitraux néo-byzantin du magasin sont signés par le maître-verrier Jules Védrines. En 1932, une touche d'Art Déco est donnée, modernité oblige, par le décorateur des Transatlantiques, Pierre Patout, à qui on doit les bow-windows de René Lalique. Des splendeurs qui sont classées aux Monuments Historiques. Toujours dans l'esprit de mécène et de valorisation de l'art contemporain, un étage est consacré à celui-ci avec pour thème la transversalité entre l'art, la mode et le design.
Comme son voisin, les Galeries Lafayette sont organisées en plusieurs magasins dont l'un est de l'autre côté de la rue, Lafayette Maison. La mode féminine occupe le bâtiment principal et le prêt-à-porter masculin, le Lafayette 2. Enfin, le magasin comprend une épicerie fine, Lafayette Gourmet, un bar à vin avec des crus exceptionnels et un restaurant.
Les vitrines sont les fenêtres par lesquelles les deux grands magasins du boulevard haussmann rivalisent de créativité, d'audace et d'imagination. Il faut voir durant les fêtes de fin d'année, les visages émerveillés des enfants que leurs parents amènent, après la fermeture, découvrir les animations féeriques créées pour eux sur plusieurs mètres de long pour comprendre l'impact que ces grands magasins ont sur la vie parisienne. Tout autour d'eux, d'autres enseignes se sont installées, de grandes comme de petites échoppes qui bénéficient du trafic engendré par les deux géants, faisant de ce quartier l'un des plus animés de la capitale.
Alors, bien sûr, ces temples du raffinement ont oublié leur objectif premier, à savoir mettre le luxe à la portée de tous, mais ils restent toujours un peu magiques, mystérieux et très attirants.
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