Les mystères de Bordeaux

Bordeaux, la ville au bord de l'eau, est une cité multi-facettes qu'il faut savoir aborder. Ainsi en déambulant dans ses ruelles, vous découvrirez des choses étonnantes. Interdiction de prendre vos jambes à votre cou ! Préparez-vous à découvrir des secrets qui vous donneront la chaire de poule ! 

Les mystères sanglants de la rue du Loup 

Au Moyen Âge, la seule pensée du loup terrifiait la population, tant son image de monstre, de bête féroce était ancrée dans les mentalités. En tant que bouc émissaire du malin, une fois capturé, il était parfois jugé et condamné au bûcher. Ses prétendus pactes avec le diable, sa présence auprès des sorcières qui les chevauchaient pour se rendre au sabbat, ses attaques contre les enfants apeurés, constituaient autant d’histoires sordides qui se répandaient de villages en villages. Bien connue de tous les bordelais, ce passage de la rue du Loup a vu de nombreux spécialistes s’affronter et se disputer sur l’origine de son nom sans qu’aucun ne mettent tous le monde d’accord. De nombreuses hypothèses subsistent… Elle évoquerait l’incursion spectaculaire de cet  animal à Bordeaux en 582  :" Les loups en plein midi étant entrés en la ville de Bordeaux, dévorent à la vue du peuple les chiens en pleine rue et de là Bordeaux fut dite ville des loups. Et il y’a encore pour aujourd’hui une rue appelée rue du Loup". Le chroniqueur Pierre Bernadau n’est pas d’accord et affirme que le nom de la rue n’est pas antérieur au XVe siècle, selon lui, il y avait dans cette ruelle de nombreux pelletiers et l’un de ces marchands avait comme enseigne un vieux loup empaillé d’où le nom de la rue.

La place secrète 

Les vestiges de l'amphithéâtre de Bordeaux, construit au IIème siècle sont un incontournable de la vie culturelle de la ville !  Aventurez-vous sur les sentiers battus, et filez plutôt à quelques mètres de là, sur la discrète place du Palais Gallien. Beaucoup moins connue, cette place, avec son long banc, ses palmiers et ses portes peintes en bleu, ressemble à une place d’un petit village andalou. Mais chut : les Bordelais préfèreraient que tout cela reste secret ! 

Mystère en eaux troubles 

Vous remarquerez que lorsque décroît le niveau de la Garonne, les eaux du port de Bordeaux révèlent d'étranges silhouettes... Ces carcasses aux airs de crustacés extraterrestres sont en fait les vestiges d'un vaste sabotage ! En août 1944, alors que les Alliés entrent dans la ville, l'occupant allemand, avant de battre en retraite, entreprend de couler plus de 200 navires, dont les épaves paralysent le port. Le fleuve est ainsi resté impraticable jusqu'en 1949, et déblayer cet amas de ferrailles a été l'un des travaux les plus titanesques de la reconstruction de la ville. Aujourd'hui encore, vous pourrez observer quelques débris d'embarcations qui jonchent les fonds, et on les aperçoit parfois, depuis les quais de la rive gauche.

Le trésor des chartreux 

Forcés de fuir sous la Terreur, les Frères Chartreux de Bordeaux, installés depuis le XVe siècle, auraient pris soin de mettre à l’abri des pillards leur immense fortune faite de statues, meubles et objets d’art. Vers la fin du XIVe siècle, les Chartreux de Vauclaire, en Périgord, forcés de quitter leur couvent par suite des troubles qui désolaient la Guyenne, se réfugièrent à Bordeaux où ils fondèrent un hospice et reçurent deux maisons et leurs jardins situés dans un endroit appelé Andeyola, avant de repartir en 1451...

Le château du diable 

Construite à flanc de colline, cette imposante bâtisse a été bâtie au début du XIXe siècle et a vraiment tout d’un château hanté. Une grande façade, des fenêtres sous les combles, un escalier à double volée envahi par le lierre, et des sous-sols condamnés. Le bâtiment est surnommé « le château du diable » par les habitants et des rumeurs circulent sur des esprits qui hanteraient les lieux depuis plusieurs dizaines d’années. Anciennement demeure du maire, propriété de viticulteurs ou encore restaurant, il est appelé indifféremment Voisin Ville, Dorios ou De Rios, mais reste plus connu sous son nom de forteresse « diabolique ». Aujourd’hui, l’édifice héberge le Centre d’Information et d’Orientation de Cenon. Les employés ont été mis en garde par les ouvriers qui se sont occupés de la rénovation du bâtiment : il y aurait des esprits. Mais depuis, pas un bruit, pas une porte qui grince, pas même une lumière qui clignote. L’explication de ces rumeurs remonte à 1938. Le château s’est alors transformé en squat. C’est pour éviter à leurs enfants de mauvaises rencontres que les habitants leur interdisent de s’approcher du château en leur racontant que le Diable s’y trouve ! Cela donne des frissons… 

Outre sa passion et son savoir-faire pour le vin, Bordeaux ne cesse de nous étonner… Ces mystères vous on fait froid dans le dos ? Oserez-vous découvrir les secrets effrayants dont regorge cette ville ?