On vous dit tout sur le salon du chocolat

Pour fêter dignement les 25 ans de ce célèbre événement incontournable qui se tient ce week-end, nous avons eu la chance d’interviewer Sophie Douce, co-fondatrice du salon du Chocolat. Elle nous a parlé du début de l’aventure et des projets qui se sont réalisés depuis, le tout toujours accompagné de son mari François Jeantet. On vous en dit plus !

Histoire

Ce duo inséparable a eu l’idée de mettre en place un festival en 1994. « Le chocolat c’est une potion magique du XXIe siècle », nous a annoncé Sophie Douce. « Puisqu’il n’y avait aucun événement lui étant consacré nous avons décidé de nous lancer », ajoute-elle. Et le premier salon fut une véritable réussite puisque ce sont 40 exposants qui étaient présents et une queue de visiteurs s’étendait depuis l’espace Eiffel-Branly, situé sur les quais, jusqu’à la Tour Eiffel.

Mais pourquoi le chocolat ? « En tant que chocolate lover nous aimons ce produit. Tout le monde en a, on peut le consommer en mousse ou râpé sur un tartine de beurre salé. Le chocolat ça fait toujours plaisir et il fallait donc lui consacrer un salon », voilà la réponse de la co-fondatrice qui suffit à nous convaincre.

La mondialisation

Aujourd’hui, à Paris, ce sont plus de 20 000m2 qui sont chaque année consacrés au plaisir du chocolat Porte de Versailles. Mais le salon a su conquérir le monde puisqu’on en trouve désormais entre 15 et 18 rendez-vous annuels partout sur le globe.

« Nous avons commencé avec New-York en 1998. C’est la capitale où tout est possible, nous avions 40 ans et envie de conquérir la ville. Et c’est ce que nous avons fait ! », raconte Sophie. Elle et son mari ont ensuite sillonné le Japon pour s’implanter au plus près des Asiatiques et cela fait désormais 17 ans que sept salons s’y tiennent chaque année. « Nous sommes présents de fin janvier à mi-février, sur la période de la Saint Valentin et en trois semaines nous accueillons environ 130 000 personnes », précise-t-elle. Bien que ce chiffre soit égal à la fréquentation du salon parisien en seulement cinq jours, sa présence en Asie est une vraie réussite et un marché que le couple souhaitait toucher car « les Japonais adorent le chocolat et notamment le cru. Ils aiment les produits du terroir. »

Ils ont sillonné le globe, ont testé tous les continents pour ne finir par s’installer que là où cela fonctionnait le mieux comme à Beyrouth ou encore à Moscou ou à Londres.

Le défilé

La grande particularité de ce salon est son impressionnant défilé qui a lieu tous les ans. Depuis sa création, ce sont plus de 500 modèles éphémères qui ont été confectionné par les artisans chocolatiers. « Ce sont de véritables artistes qui travaillent le chocolat comme n’importe quelle matière. » Pourquoi des robes en chocolat ? « On parle souvent de la robe d’un chocolat, de sa couverture brillante et croquante. Et entre la robe d’un chocolat et une robe en chocolat il n’y a qu’un pas alors voilà ! », annonce Sophie. Cette volonté de mettre en avant le travail des chocolatiers a toujours existé, c’est ainsi que les robes sont confectionnées et c’est aussi grâce à cela que l’on avait pu voir dans les éditions précédentes une version miniaturisée et chocolatée de la célèbre cathédrale Notre-Dame de Paris.

Édition 2019

500 participants venus du monde entier, 60 pays représentés, la plus grande offre de chocolats venus des 5 continents, des producteurs de chocolat sur place rien que pour vous… Tout s’annonce à la hauteur de l’événement et des lieux et c’est ce qui attire chaque année toujours plus de visiteurs.

« Pour cette 25e édition, nous avons décidé de mettre l’accent sur les pays producteurs dont un grand nombre seront présents et même le plus petit pays producteur de cacao : Sao Tomé-et-Principe [un petit état insuaire d'Afrique centrale, ndlr] », déclare Sophie Douce. « Les pâtissiers seront cette année encore plus mis sur le devant de la scène car un espace de 2 500m2 leur est entièrement dédié. » Sur place, des démonstrations de recettes par les plus grands chefs et les meilleurs ouvriers de France (connus sous le nom de MoF), des concours, des expositions, ateliers, spectacles et conférences sont également prévus durant les cinq jours.

Philippe Conticini, le chef qui ouvrira deux nouvelles boutiques juste après le salon, a été choisi comme parrain pour cette nouvelle édition. « On reçoit aussi la première dame de Côte d’Ivoire [l’un des pays producteurs] pour qui l’avenir des cacaoyers est très important. » En effet, ils poussent à l’ombre de grands arbres qui sont de plus en plus décimés et cela devient un problème environnemental. « S’il n’y a plus de grands arbres, il n’y aura plus de cacaoyers, donc plus de fève et donc plus de chocolat...  La première dame veut mettre en lumière les problèmes environnementaux mais elle se bat aussi contre le travail des enfants dans les pays producteurs notamment et pour une hausse du salaire des planteurs. C’est un véritable honneur pour nous qu’elle soit présente mais également qu'elle ai accepté d'être la marraine de l'événement  », affirme Sophie.

Le mot de la fin !

Quelle a été votre plus grande fierté ?

« Mon voyage avec Jacques Chirac en 2005. J'étais avec 50 chefs d’entreprises et parmi eux nous n’étions que 2 femmes. J’étais "Madame Chocolat". Ce qui a du lui plaire c’est notre esprit aventurier et notre état d’esprit. Nous n’avons peur de rien ! »

Si toutes ces informations ne vous ont pas donné envie de vous rendre au salon du chocolat on ne sait pas ce qui pourra ! Il se tiendra jusqu’au 3 novembre à la Porte de Versailles à Paris alors foncez découvrir le travail de ces professionnels, laissez-vous tenter par un délice sucré et fondez pour autant de plaisirs chocolatiers à portée de main.