Les épaves les plus impressionnantes de France

Vous êtes fans de plongée ? Sachez qu’il n’y a pas qu’à l’étranger que vous pourrez trouver des spots impressionnants et intéressants. Après avoir voyagé aux quatre coins de l’Hexagone, nous vous proposons de découvrir les épaves qui hantent nos mers et qui sauront vous surprendre ! Avis aux amateurs !

Bretagne sud : l’U171

C’est en Bretagne cette fois qu’il faudra vous rendre pour voir ce sous-marin. Il est l’un des rares gisant à une profondeur que vous pourrez atteindre. Malheureusement, pour lui, il n’aura pu mener qu’une seule mission avant de sombrer au fond de l’océan. C’est le 9 octobre 1941, alors qu’il remonte à la surface au large de Lorient, qu’il touche une mine et coule en quelques instants. À son bord, 30 marins qui réussirent à se sauver et une vingtaine qui resta prisonnière de l’engin.

S’il est aussi impressionnant à voir en vrai, c’est qu’il s’agit du seul sous-marin accessible aux non-initiés. L’avant en ruine ne vous permettra pas de voir grand chose mais vous pourrez distinguer des tubes de lance-torpilles, une ancre et sur le reste de la coque des tuyauteries et autres instruments.

Côté faune et flore locales, des algues roses tenteront de se dissimuler et quelques bancs de tacauds sont à prévoir. Faites attention et vous verrez aussi des homards, des congres et des langoustes.

Bassin d’Arcachon : le Chariot

Ce n’est ici ni un bateau, ni un sous-marin ni même un avion que vous trouverez au fond de l’eau, mais un chariot ! Cet engin était utilisé entre 1968 et 1971 pour créer une canalisation et lutter contre la pollution présente dans le bassin. Il servait donc à creuser, enfouir et enterrer les tuyaux mais suite à la faillite de la compagnie allemande responsable des travaux, le Chariot a été abandonné. Pour le plus grand plaisir des plongeurs qui se retrouvent désormais sur place. Si vous avez la chance de vous y rendre, vous serez surpris car ce site n’a rien d’habituel et la forme de l’engin est des plus originales. Mais ce qui marque le plus, c’est la concentration en anémones marguerites, congres, araignées de mer, homards, bars et poissons-lunes que vous aurez sur place. Tout cela vous laissera des souvenirs mémorables, on vous le promet !

Occitanie : l’Alice-Robert

Plus dans le sud de la France, l’Alice-Robert servait autrefois à transporter des bananes, des colonies françaises vers l’Hexagone et il est ensuite armé puis réquisitionné par les Allemands avant de devenir un escorteur. C’est en juin 1944 qu’il est coupé en deux par un sous-marin anglais et qu’il coule au niveau de la côte Vermeille au large de Port-Vendres.

Si vous plongez sur place, vous verrez d’abord le mât du bateau, étonnamment toujours debout et culminant à 25 mètres de profondeur. Canons et mitrailleuses se trouvent encore à bord même s’ils sont recouverts par des anémones bijoux. Si vous êtes plus expérimentés, sachez que vous pourrez vous aventurer à l’intérieur de l’épave pour voir une faune très dense comprenant des sars tambours, des congres, des anthias, des maquereaux et des sardines.

Marseille : le Chaouen

C’est sur la côte méditerranéenne que nous vous conseillons d’aller pour voir le Chaouen. Le navire reliait Casablanca à Marseille avec des cales remplies d’agrumes. Les raisons sont encore inconnues mais le 21 février 1970, l’avant se plante sur la roche, l’eau s’infiltre partout et l’arrière du bateau commence à couler. L’équipage aura fort heureusement le temps de s’échapper et l’avant de l’épave restera un long moment hors de l’eau avant de finir par disparaître à son tour dans la mer.

Vous souhaitez vous rendre sur place ? Il vous faut toutefois savoir que la flore y est encore très timide, due au fait que l’épave est relativement récente et vous trouverez donc seulement quelques poissons et bancs de sardines. Cette dernière est quant à elle visible dès 4 mètres de profondeur et grâce aux nombreux trous qu’elle contient, vous pourrez l’explorer à votre guise et parcourir la salle des machines et les cales. C’est un voyage assuré qui vous attend.

Marseille : le Liban

C’est à cause d’une incompréhension et d’une erreur de manœuvre que vous pouvez désormais voir cette épave au niveau de l’île Maïre. Le 7 juin 1903, le navire reliant habituellement la Corse à Marseille quitte la ville et se retrouve rapidement en face d’un autre paquebot. C’est une erreur maladresse qui a entraîné la collision des deux navires dont l’une des coques a été transpercée. Le bateau est ensuite coupé en deux avant de couler. Homards, congres et poulpes ont élu domicile dans l’une des parties avec des gorgones rouges et des éponges de mer. Les trois mâts sont couchés sur le sable, vous ne pourrez donc pas les manquer et des brèches vous permettent de vous promener partout où vous le souhaiterez. La visite s’annonce intéressante !

Var : le Donator

Ce navire algérien fut engagé dans la Seconde Guerre mondiale pour transporter du matériel et des soldats vers les zones libérées. Un mois après avoir quitté Marseille, un mistral l’oblige à longer la côte près de Porquerolles. La catastrophe se produit alors car il heurte une mine dérivante et sombre en seulement quelques instants.

Si son histoire peut sembler banale ou peu extraordinaire, l’épave, elle parfaitement conservée, saura vous surprendre. À l’arrière du bateau, on trouve encore l’immense hélice qui servait à le faire avancer. Vous voulez voir l’intérieur ? Sachez que vous pourrez le faire en remontant le pont. Faites néanmoins attention car tout est difficile d’accès et l’exploration pourrait s’avérer dangereuse. Plutôt que de prendre des risques, nous vous conseillons d’admirer la faune et la flore locales composées d’éponges, de gigantesques gorgones rouges et jaunes, de rougets, de mérous, de congres, de rascasses et de chapons. C’est tout un paradis maritime qui s’offre à vous.

Corse : le B17

L’île de Beauté compte également un grand nombre de sites de plongée ainsi qu’une épave ! Il s’agit de celle du B17, un avion bombardier allié parti d’Italie et qui a été attaqué par les Allemands, le forçant ainsi à amerrir. On ne sait toujours pas où se trouve la queue de l’appareil mais vous pourrez trouver le reste reposant parfaitement à plat à 25 mètres de profondeur. Les ailes et les quatre moteurs sont encore en place mais il ne reste qu’une hélice. On se rend rapidement compte, en ayant l’appareil en face de soi, de la taille qu’il devait avoir et même si son nez et sa queue ont disparu, on découvre à la place des murènes, des apogons labres et des rascasses, une espèce de poissons très particulière dont certains sont venimeux.

Var : le Rubis

Si son nom vous paraît précieux c’est que vous n’avez pas encore vu le site. Le Rubis est le seul sous-marins survivant de la série des Saphir de la Seconde Guerre mondiale. Celui qui a largué 683 minutes, coulé une quinzaine de navires et pris sa retraite en 1946 a finalement été sabordé le 31 juillet 1958 entre Cavalaire et Saint-Tropez.

L’épave que vous trouverez sur place est intacte et de ce fait impressionnante voire même angoissante selon certains. Sa partie avant étant soulevée, vous pourrez passer sous la quille pour l’admirer sous un nouvel angle. Vu de là, il vous paraîtra encore plus impressionnant. Continuez votre exploration en passant par le pont d’où vous verrez que le plancher a disparu tout comme les hélices arrière. Plus loin, un panneau ouvert vous permet de regarder à l’intérieur du sous-marin. Si vous n’avez jamais vu ce à quoi cela ressemblait, c’est le moment !

Normandie : l’USS Susan B Anthony

Direction la Normandie où s’est échoué ce cargo à vapeur américain. Il était chargé de transporter des troupes et du matériel américain jusqu’en Angleterre et c’est le 7 juin 1944 qu’il sombrera en mer. Ce jour là, le capitaine décida de s’approcher d’Omaha Beach pour y amener ses hommes à bord. Malheureusement il toucha une mine et coula, laissant toutefois le temps à tout son équipage de quitter le navire. Aujourd’hui, il est visible même si l’arrière est très endommagé. Vous le trouverez couché sur son flanc à bâbord et nous vous conseillons d’aller voir la partie avant du bateau. En effet, c’est là qu’il est le mieux conservé et que sont encore visibles les munitions de l’équipage et un canon à défense. Côté faune, vous pourrez croiser un homard ou deux en plus de la multitude de poissons, alors ouvrez l’œil !

Saint-PIERRE, MARTINIQUE : LE RORAIMA

Pour finir, nous vous emmenons en Martinique où se trouve le Roraima. Aujourd’hui colonisée par d’énormes éponges de mer et des bancs de poissons anges, barracudas et poissons trompettes, elle a été retrouvée en 1974. C’est à cause de l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 que ce navire a plongé mais malheureusement, seuls des plongeurs de niveau 3 pourront y accéder car il est assez loin de la surface. Toutefois, si vous avez le niveau, nous vous conseillons vivement d’y aller car vous plongerez au cœur d’un univers qui vous est sans doute inconnu ou qui, en tout cas, ne manquera pas de vous fasciner.

Que vous soyez plongeurs amateurs ou professionnels, vous savez maintenant quels sites français méritent que vous y passiez. Ces épaves plus ou moins enfouies en mer sauront vous impressionner alors laissez-vous tenter !